Vu mais pas pris
Vous avez sûrement déjà entendu cette expression « pas vu, pas pris ! ». Une nouvelle expression pourrait s’appliquer à certaines démarches marketing : « vu mais pas pris ! »
Laissez-moi partager avec vous deux analyses menées récemment, avec deux nouveaux clients. Dans le cadre du démarrage de notre collaboration, nous analysons leurs actions de génération de contacts. Et dans les deux cas, malheureusement, la déception est au rendez-vous…
Pour le premier, il s’agit de sa démarche sur LinkedIn. Il a pourtant fait appel à un expert du social selling. Ce dernier lui a expliqué comment multiplier les contacts dans son réseau, grâce à des scénarios automatisés. Quant à ses publications, savamment optimisées, elles génèrent effectivement des milliers de vues. Mais au final, combien de clients grâce à cette stratégie ? Aucun. Combien de prospects apportés, alors ? Aucun.
Eh oui… Vu mais pas pris ! La visibilité n’induit pas forcément le business… Quelle est la qualité réelle de l’audience générée ? Quelle est la pertinence d’un réseau artificiellement développé par des outils automatisés de prise de contact ? Et surtout : quelle est l’efficacité d’une tactique qui consiste à croire que des posts vont générer automatiquement des prospects ? Sans démarche active de prise de contact directe et surtout personnalisée, une présence sur LinkedIn ne rapporte, à de rares contre-exemples, bien souvent rien…
Pour le second client, la déception vient de son blog. Il a pourtant fait appel à un expert du référencement naturel. Et certains de ses articles sont effectivement très bien positionnés en première page sur Google. Quant à la rédaction des articles, elle a été confiée à un prestataire spécialisé. Mais où donc le bât blesse-t-il ?
Eh bien dans ce cas encore, on a confondu visibilité et business. Vu mais pas pris. Les mots clés ou expressions visés par la démarche de référencement naturel représentent un trafic important mais sont beaucoup trop génériques. De fait, ils ne correspondent pas à des requêtes de clients potentiels. De plus, les articles rédigés par le prestataire sont ineptes. Sans doute l’œuvre d’un stagiaire, ces articles intéressaient un étudiant de première année dans la matière concernée, alors qu’ils sont censément destinés à des cadres dirigeants…
Votre production de contenus ne doit pas s’arrêter à sa définition au premier degré ! Vos articles doivent renforcer votre crédibilité et séduire vos clients potentiels. Et dans ce contexte, l’externalisation est rarement une réussite, sauf à investir un budget significatif.
Vu mais pas pris : définitivement, la visibilité n’apporte pas forcément plus de chiffre d’affaires. Prenez garde à ne pas poursuivre un mauvais objectif, voire à vous laisser piéger par votre ego. En petite entreprise, mieux vaut rester concentré sur l’efficacité opérationnelle, et les résultats bien concrets !
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