Et si le syndrome de l’imposteur était une bonne chose ?
Si vous êtes prestataire de service, conseil, vous avez vraisemblablement entendu parler du syndrome de l’imposteur. Il vous arrive peut-être même de le ressentir. Dans les années 1970, deux psychologues américaines, Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, définissent le syndrome de l’imposteur comme “la sensation désagréable de douter en permanence de ses capacités, de ne pas se sentir légitime dans son statut actuel, et de ne pas réussir à s’approprier ses succès”. Sur ce dernier point, vous pouvez lire ou relire cet article consacré à la « chance ».
Le syndrome de l’imposteur peut donc se révéler une arme de destruction massive de la confiance en soi. La conséquence concrète : la peur de se confronter aux clients, d’être « démasqué », peut générer une paralysie et empêcher toute action de développement commercial. Evidemment, à ce stade, le syndrome de l’imposteur devient un obstacle majeur.
Mais, pour avoir abordé ce sujet plusieurs fois avec mes clients, (et pour être honnête avec vous le ressentir aussi parfois), le syndrome de l’imposteur peut aussi se révéler une bonne chose…
Le syndrome de l’imposteur est parfois bien justifié !
Eh oui… Vous pouvez parfois avoir raison de douter de vos capacités, car vous êtes face à une situation qui vous dépasse réellement. Et c’est une question d’honnêteté intellectuelle, d’intégrité de refuser de réaliser une prestation qui sort totalement de votre champ de compétences.
Le syndrome de l’imposteur peut se révéler un puissant levier
Et si finalement vos doutes étaient une bonne chose ? La manifestation de votre humilité, de votre capacité à vous remettre en cause perpétuellement ? Prenez le temps d’écouter ce podcast de Pauline Laigneau qui reçoit Patrick Mouratoglou… Pour ceux qui ne le connaissent pas : Patrick Mouratoglou est le coach de référence dans le monde du tennis. Il a entrainé de nombreux champions, dont Serena Williams. Que dit-il de son métier qu’il pratique avec succès depuis des décennies ?
« Il faut se réinventer à chaque fois. Si tu abordes un nouveau joueur en te disant « je sais », tu es mort! »
Et si vous utilisiez votre syndrome de l’imposteur comme une injonction à vous préparer, à vous remettre en cause et progresser, à rester en éveil permanent ?
Un dernier conseil
Etes-vous parfaitement préparé ? Avez-vous le sentiment d’avoir fait de votre mieux ? Lâchez prise ! Lancez-vous dans ce chantier, cette mission, cette prestation et acceptez l’idée que votre client puisse ne pas être satisfait.
Si une telle hypothèse se réalise, son feedback, ses critiques seront autant de moyens pour vous de progresser et de continuer d’apprendre.
Il se peut même que votre prestation soit en tous points parfaite mais qu’elle ne corresponde tout simplement pas aux attentes de votre client. Même le plat d’un chef étoilé ne plait pas à tout le monde. Photoshop a fait croire à des millions de femmes et d’hommes que le corps parfait existait… Mais c’est un mythe ! Il en est de même de la « réussite parfaite » : aucune entreprise ne se développe sans rencontrer le moindre insuccès…
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